Intervention de Jean-Jacques Lozach

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 4 novembre 2020 à 9h35
Audition de M. Denis Masseglia président du comité national olympique et sportif français cnosf

Photo de Jean-Jacques LozachJean-Jacques Lozach, rapporteur pour avis des crédits du programme « Sport » :

Le président Denis Masseglia a bien résumé la situation à travers cette lettre ouverte que le mouvement sportif unanime a adressée au Président de la République le 26 octobre dernier. Depuis, les signaux alarme se multiplient de jour en jour, dans le sport professionnel et le sport amateur, sans oublier les loisirs sportifs marchands, en particulier les 6 500 salles de sport en France qui sont à l'arrêt.

Monsieur Masseglia, puisque nous sommes à quelques jours du débat budgétaire, la réponse budgétaire proposée par l'État vous semble-t-elle suffisante pour faire face à cette situation très délicate ?

Vous avez par ailleurs commencé votre propos liminaire en faisant référence aux JO. Je souhaite vous interroger sur ce qu'on appelle l'héritage olympique, en particulier le volet concernant le développement du nombre de pratiquants. Nous avions pour objectif de gagner 3 millions de pratiquants. Cet objectif ne doit-il pas être réévalué en regard de l'actualité ?

Je souhaite également savoir comment se déroulent les échanges entre l'État et le mouvement sportif. Les échanges directs avec Matignon en présence du Premier ministre semblent inexistants. Tout paraît se passer au niveau des conseillers du cabinet. Pouvez-vous nous apporter quelques précisions sur ce sujet ?

Enfin, nous sommes remontés, dans notre commission culture au Sénat, contre ce qui s'est passé dans le débat sport-entreprise au niveau du PLFSS. La position gouvernementale semble avoir pris un grand virage. Je fais référence à la remise en cause de l'amendement adopté au cours des débats sur le projet de loi accélération et simplification de l'action publique (ASAP) qui excluait des avantages en nature la mise à disposition d'équipements ainsi que les autres aides apportées au sport en entreprise. Je souhaite savoir ce qui, à vos yeux, explique cette volte-face par rapport à l'amendement « Adidas ».

Enfin, puisque nous sommes, au Sénat, toujours très sensibles de ce qu'il advient sur les territoires, je vous expose ma dernière inquiétude, relative aux centres de préparation aux JO. Nous comptons actuellement 619 sites labellisés, et d'autres arbitrages sont attendus. Or, en décortiquant le Budget, nous nous apercevons que seulement 20 millions d'euros sont prévus sur deux ans pour accompagner les investissements visant à rénover les équipements qui recevront des équipes nationales ou internationales, dont 14 millions d'euros l'année prochaine et 6 millions d'euros en 2022. Ma crainte vous semble-t-elle justifiée ?

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