Je tiens pour ma part à réaffirmer, comme vous l'avez justement fait, le caractère de lien social du sport dans notre société, au-delà du caractère de prévention de risque sanitaire. Je le dirai encore plus dans un contexte de pandémie et de confinement, où la santé psychique également est parfois mise à mal.
Je n'ai pas forcément les chiffres en tête, mais ma première question concerne la pratique sportive individuelle pendant le confinement, par de nombreux Français qui n'avaient pas nécessairement l'habitude de faire du sport de manière régulière. Estimez-vous que ces pratiques ont vocation à se poursuivre au-delà de la période de crise sanitaire ? Dans cette situation, comment attirer dans les fédérations ces néo-sportifs et comment les fédérer sur la durée ?
Le sport est aussi vecteur de cohésion sociale, je le vois à Marseille. Dans un certain nombre de secteurs, y compris dans les milieux les plus populaires, le sport n'est pas qu'un outil d'émancipation individuelle, il apporte aussi un cadre collectif qui fait tenir parfois des quartiers ou des secteurs de la ville tout entier. Lorsque le sport est mis à mal, d'une certaine manière, le vivre ensemble l'est également. Comment le CNOSF peut arriver, dans cette période sanitaire et de crise, à soutenir des structures déjà fortement et durement impactées ? Vous parliez dans votre introduction de la baisse des licenciés de 25 % en moyenne. Observez-vous une différence en fonction des sports licenciés ? Le cas échéant, nous aurions peut-être intérêt à pousser le curseur sur les sports les plus en difficulté.
Ensuite, sur l'organisation des JO 2024, certains opérateurs de terrain sont inquiets depuis des mois sur le timing, au niveau de la construction des infrastructures. Ce manque de lisibilité à court et à moyen terme vous poussera-t-il à réévaluer les projets ? Où en êtes-vous de ces réflexions et comment envisagez-vous l'avenir ?