Si on a besoin de prospective, il n'y a pas de fatalité. L'action publique peut infléchir le cours de l'histoire. À la fin de votre présentation, vous avez indiqué qu'il y avait moins de tensions sociales depuis la rentrée que ce que l'on avait imaginé mais plutôt de la morosité. Tout dépend de la manière d'appréhender les tensions sociales, qui ne peuvent l'être uniquement à travers les manifestations. Parfois, il vaut mieux que les tensions s'expriment en amont plutôt qu'elles n'explosent plus tard. L'histoire a été marquée par des luttes sociales que l'on a pu qualifier de lutte des classes. Va-t-on aller vers des luttes de territoires, comme l'a montré la crise des gilets jaunes ? Ces luttes peuvent-elles se combiner ?