Sur la question de la prévention des risques naturels, le PLF 2021 rattache les crédits du fonds Barnier au programme 181. Cette budgétisation permet au Parlement de se prononcer sur les dépenses de ce fonds. Le Gouvernement fait passer ces ressources de 131 à 205 millions d'euros par an, soit une augmentation de 56 %. Cette augmentation est conséquente et cohérente avec l'augmentation de l'exposition au risque, notamment par les effets du réchauffement climatique. L'évolution se fait à droit constant et l'Assemblée nationale a voté un amendement du Gouvernement qui rénove et simplifie la base juridique. Le build back better (« mieux reconstruire ») est une mesure qui sera testée dans les Alpes-Maritimes. Une maison abîmée suite à un événement naturel doit normalement être reconstruite à l'identique lorsque les assurances entrent en jeu. Or, le fonds Barnier permettra une reconstruction prenant tout de suite en compte les mesures de prévention pour éviter de subir les mêmes dégâts à l'avenir. Cela permettra d'améliorer la prévention des risques.
Les engagements financiers de l'État seront intégralement repris. Afin de ne pas obérer les capacités du fonds Barnier et sur proposition du Gouvernement, l'Assemblée nationale a voté un amendement ouvrant 210 millions d'euros d'autorisations d'engagement complémentaires pour couvrir les décisions qui n'étaient pas encore engagées fin 2020. Sur cette enveloppe, 50 millions d'euros seront réservés aux mesures précédemment évoquées. Concernant le crédit d'impôt relatif aux PPRT, d'intenses discussions interministérielles sont en cours mais n'ont pas encore abouti. Vous posez une vraie question. Il conviendra d'apporter une réponse sur ce sujet.
Je vous ai déjà parlé des postes mis en place en termes de sécurité des sites industriels. Nous travaillons par ailleurs à la mise en place d'une culture du risque. La catastrophe de Lubrizol met en lumière les difficultés à faire en sorte que la population se sente concernée par le risque avant que celui-ci ne se traduise par une catastrophe. Des mesures avaient été annoncées sur la manière de mieux informer et d'alerter, avec notamment la mise en place d'une alerte par SMS en cas de sinistre expliquant la conduite à adopter. Nous allons également travailler sur des campagnes d'information et des formations pour mieux gérer les catastrophes.