Je suis sénatrice des Alpes-Maritimes et je souhaite vous interroger sur les conséquences de la tempête Alex. Pour y faire face et reconstruire les vallées sinistrées, le Président de la République a annoncé un soutien massif d'abord de 100 millions d'euros qui pourrait aller jusqu'à 150 millions d'euros, puis plusieurs centaines de millions voire 1 milliard d'euros. Sur les 415 millions d'euros votés par l'Assemblée nationale pour le fonds Barnier, 50 millions seront fléchés pour la catastrophe Alex. Les Alpes-Maritimes expérimenteront également la reconstruction résiliente avec le concept build back better.
Sur quelle ligne budgétaire est-il prévu de verser les crédits complémentaires annoncés par le Président de la République ? Le plan de relance ne prévoit en effet que très peu de crédits dédiés à la prévention des risques naturels, comme l'a souligné mon collègue Pascal Martin. Comptez-vous mobiliser des crédits du programme 362 « Écologie » de la mission « Plan de relance » pour traiter les conséquences de cette catastrophe ?
La dotation de solidarité a été conçue pour répondre à la question des biens non assurables des collectivités territoriales touchées par les événements climatiques. Or le budget 2021 prévoit 40 millions d'euros de crédits. Les 100 millions d'euros annoncés par le Président de la République seront-ils pris en partie sur la dotation du programme budgétaire 122 ? Cette dotation sera-t-elle dans ce cas rehaussée en conséquence ? De quels crédits en définitive le préfet à la reconstruction des vallées sinistrées des Alpes-Maritimes disposera-t-il pour aller vite et soutenir les populations ?
Enfin, comme vous l'avez dit à juste titre, la fréquence de ce type d'événements devrait augmenter avec le réchauffement climatique. Cela pose la question de la réforme nécessaire du régime des catastrophes naturelles pour bâtir une politique sur le long terme pour gérer les risques naturels, en particulier ceux liés aux risques d'inondations.