Intervention de Barbara Pompili

Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable — Réunion du 17 novembre 2020 à 17h30
Projet de loi de finances pour 2021 — Audition de Mme Barbara Pompili ministre de la transition écologique

Barbara Pompili, ministre :

Nous sommes plusieurs ministres à nous pencher sur le sujet des catastrophes naturelles. Étant originaire du Nord, vos interpellations ont touché ma sensibilité et je vais regarder attentivement comment avancer sur la question et reviendrai vers vous. J'ai compris les difficultés rencontrées dans certains cas pour obtenir la déclaration du statut de catastrophe naturelle, nécessaire pour enclencher les dispositifs d'assurances. Une mission est en cours pour regarder ce qu'il est possible de faire sur les cas qui ne sont pas classés catastrophe naturelle et non couverts par la garantie décennale.

Le principe des CRTE est de ne pas repartir de zéro en redemandant aux collectivités qui se sont déjà engagées dans des démarches vertueuses de refaire tout le travail. Le but est de réintégrer au sein du dispositif ce qui existe déjà et de l'enrichir de ce qui pourrait manquer. De manière générale, le financement des CRTE passera par le concours financier de l'État aux collectivités locales, en mutualisant les moyens des différents programmes avec l'appui des agences de l'État.

Sur le démantèlement de l'éolien, un groupe de travail se penche sur la question de l'acceptabilité de la filière pour trouver une solution à certains points particuliers. J'ai signé un arrêté actant qu'une fois qu'une éolienne arrive en fin de vie, ses fondations sont excavées pour ne plus rien laisser sur place. En tant qu'élue de la Somme, la question du balisage me paraît également importante. Notre travail en cours sur l'économie circulaire prend en compte des éléments constitutifs des éoliennes. Une bonne partie des éoliennes sont recyclables, d'autres non. Il convient donc de travailler sur des filières de récupération et de recyclage. Le même sujet existe sur les batteries, pour lesquelles le plan de relance vise à faciliter le développement des industries de recyclage. Quelques entreprises de pointe existent en France et nous les soutenons, même s'il reste des progrès à accomplir. Grâce au recyclage des batteries, nous souhaitons diminuer notre dépendance aux matériaux importés. Nous travaillons aussi au développement de batteries au sodium 100 % made in France, qui pourraient être très complémentaires aux batteries existantes. Nous devons saisir l'occasion présentée par le plan de relance pour creuser toutes ces pistes et en profiter pour implanter les lieux de production et de recherche sur nos territoires, pour créer les emplois de demain.

J'accorde une attention particulière à la question des parcs nationaux. Je suis consciente du point d'attention soulevé sur la question des personnels et essaie de faire au mieux avec les moyens qui me sont alloués. J'ai beaucoup travaillé avec eux lorsque j'étais secrétaire d'État à la biodiversité. Bérangère Abba travaille actuellement à la naissance de ce nouveau parc de forêts, notamment pour que les parcs deviennent des lieux de développement de la connaissance de la biodiversité et d'accueil du public, pour que celui-ci s'approprie son patrimoine. Nous disposons en effet de trésors qui nous seront utiles à l'avenir.

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