Tout le pays est concerné par le phénomène de sécheresse. Dans mon département, certaines communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle, d'autres non. Il y a donc urgence à examiner cette proposition de loi qui vous a été faite par le Sénat pour répondre à la souffrance des habitants.
Par ailleurs, il serait bon de border juridiquement les contrats photovoltaïques et d'inclure une clause pour éviter le phénomène de rente.
Je salue la mise en place de « MaPrimeRénov' » et du chèque énergie, mais est-ce suffisant ? Vu l'ampleur des travaux de rénovation thermique, quinze années seront nécessaires au rythme actuel pour en finir avec les passoires thermiques. Compte tenu des enjeux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la cadence doit être accélérée. Tout ne pourra pas être fait en même temps et des priorités devront être établies. Les chèques énergie concernent 5,5 millions de ménages. Leurs montants, compris entre 48 et 277 euros ne seront probablement pas suffisants étant donné la crise sociale à venir. Un coup de pouce supplémentaire serait nécessaire.
Concernant l'érosion massive de la biodiversité dans notre pays, nous intervenons trop dans une logique curative et pas assez préventive. Il convient de regarder les indications des chercheurs sur les causes. Beaucoup d'argent a été investi, mais nous ne sommes pas parvenus à freiner cette érosion. La mise en place des aires protégées et l'entretien des parcs est louable, mais ne sera pas suffisant. Les pollutions lumineuses, auditives et plus largement l'ensemble des facteurs ayant un fort impact sur la biodiversité doivent être étudiées de près. En dehors de la perte de la faune et de la flore, ce sujet est essentiel pour notre survie.
Nous allons rendre un rapport sur la pollution plastique. Nous faisons face à un problème émergent de pollution de l'air par les microplastiques, c'est un sujet majeur à étudier pour faire de la prévention. La production de plastique dans le monde connaît une croissance exponentielle, particulièrement dans le textile : la part des textiles naturels diminue d'année en année au profit des textiles plastiques, qui forment ces fibres que l'on retrouve partout. Des chercheurs du Mans nous ont à ce propos expliqué qu'ils faisaient attention aux vêtements qu'ils portent pour éviter que ces microfibres de plastique perturbent leurs expériences. Comment envisagez-vous ce problème ?