Nous n'avons jamais vu un effort budgétaire pareil dû au plan de relance. Vous nous avez notamment parlé de la commande de véhicules, d'hélicoptères, les travaux sur les bâtiments, des véhicules blindés.
Nous voudrions avoir des garanties par rapport au budget. Chaque année, la gendarmerie subit des gels et sur-gels sur ses crédits. Et nous souhaiterions également une meilleure visibilité sur certains dossiers, notamment sur l'immobilier, que vous considérez comme un centre de gravité. On voit que ce sujet revient cette année, et à juste titre, car les gendarmes vivent parfois dans des conditions d'hébergement à la limite de l'insalubrité. L'audition du conseil de la fonction militaire de la gendarmerie (CFMG) a bien montré qu'il y a une vraie demande. Si un effort est envisagé sur 2021, nous recherchons une lisibilité sur plusieurs années avec un vrai plan de remise à niveau. Garantie budgétaire et visibilité sont mes deux maître-mots.
Sur les réserves, je suis étonné des 70 millions d'euros. Pour être efficace la gendarmerie a besoin de ses réservistes et le budget est amputé d'environ 30% par rapport aux besoins initiaux évalués il y a trois ans. Cela n'est pas de bon augure.
Enfin, je suis inquiet de l'interview donné par votre ministre de tutelle au Parisien sur la répartition territoriale police/gendarmerie. Ne s'agit-il pas en fin de processus de supprimer les petites brigades dont l'effectif est inférieur à 10 ?