Je souhaite également vous faire part de mon inquiétude sur le découpage entre les zones de compétence. Dans l'Aude, nous avons subi une réorganisation de la répartition entre les forces de gendarmerie et de police. Le basculement entre zone de gendarmerie et zone de police a créé des difficultés et des dysfonctionnements. S'il se profile, de nouveau, ce type de redécoupages, cela va engendrer des angoisses pour les élus et pour les commandants de brigade. Même si les forces de gendarmerie et de police se coordonnent bien entre elles, tout changement génère des inquiétudes. En fait, je constate que la gendarmerie n'est pas exclusivement rurale et intervient aussi en zone urbaine. La déclaration du ministre de l'intérieur a jeté le trouble.
Je souhaite intervenir sur un second point. Cette année encore, la police verra la création de 1 145 emplois contre seulement un peu plus de 300 pour la gendarmerie. Dans le cadre du plan de relance, la DGPN candidate pour des travaux à hauteur de 684 millions d'euros contre seulement 440 millions d'euros pour la DGGN. En outre, il a été prévu une revalorisation de la filière « police judiciaire » chez les policiers. Ne serait-il pas temps que la gendarmerie nationale passe du statut d'invitée à celui de co-propriétaire de ce ministère, pour reprendre une formule que nous avons entendue en audition ?
Je souhaiterais enfin un focus sur les à-coups dans l'emploi des réservistes. Il t a un manque de disponibilités financières pour recruter des réservistes au moment où c'est nécessaire. Il y a un problème de décalage. Avec Jean-Marie Bockel, nous avions co-signé un rapport sur la garde nationale dans lequel nous avions tracé des axes basés sur l'organisation de la réserve opérationnelle de la gendarmerie. Je regrette une forme de paralysie sur ce sujet.