Merci de votre écoute et de votre disponibilité ce matin. Je souhaite également évoquer le sujet de la violence, réalité dramatique à laquelle nous sommes tous confrontés dans notre responsabilité d'élus locaux. La ruralité créée une vraie fracture dans la mise en oeuvre de solutions adaptées. En effet, en zone rurale, il n'existe pas de moyens de mobilité. Il n'y a pas d'Uber, de taxis ou de lignes de bus disponibles à deux heures du matin. La seule option revient souvent à solliciter le maire. Nous manquons de solution de logement à proposer. J'ai toujours été choqué que ce soit à la victime d'être déplacée, parfois en pleine nuit, et non à l'auteur des faits. Nous devons nous concerter avec les bailleurs sociaux : c'est leur responsabilité, en milieu rural, d'avoir des contingents de logements. Là où des logements sociaux sont réalisés, il doit exister une disponibilité fléchée pour ces situations, qui existent partout, ne le nions pas ! Déplacer ces femmes revient bien souvent à déplacer des familles. Les enfants doivent alors parfois changer d'établissement scolaire, ce qui les pénalise une nouvelle fois.
Les bailleurs sociaux devraient être soumis à une obligation de présence en milieu rural. Quinze millions de Français vivent dans ces zones. La loi devrait toujours traiter des situations spécifiques dans les zones rurales. J'ajoute que les critères d'attribution de logements sociaux ne permettent pas aux familles monoparentales de disposer d'un logement social. Lorsque des femmes vivent en zone rurale, la situation est vraiment difficile.
Enfin, en tant que professionnel de santé, j'estime que l'allongement du délai de recours à l'IVG doit être défendu. Ce sujet fera toutefois débat avec certains de nos collègues, j'en suis conscient. Nous devrons disposer d'arguments forts pour en discuter le moment venu.