Merci de votre présence, Madame la ministre.
À qui appartient réellement le 3919 ? De la réponse à cette question dépend la possibilité de deux numéros concurrents. L'objectif ne serait-il pas pour l'État de se réapproprier totalement le service, alors même qu'il n'est pas à l'origine de celui-ci ? J'aimerais avoir des précisions sur la procédure de mise en concurrence à l'oeuvre aujourd'hui.
Je vois que la prise en charge des auteurs de violences est intégrée au budget de votre ministère. Cette démarche semblait très compliquée il y a un an. Si c'est bien le cas, je m'en réjouis. Vous confirmez que les points d'accueil dans les supermarchés seront sauvegardés, car ils fonctionnent très bien. S'ils n'entraînent pas nécessairement des actions immédiates, ils permettent de sensibiliser les victimes ou leur entourage et de donner les bonnes adresses, pour que les femmes sachent où se diriger. Cela fonctionne effectivement en milieu rural.
Le réseau des délégués dans les territoires a besoin de moyens, cela a déjà été évoqué.
La formation des forces de l'ordre à l'accueil des femmes victimes de violences n'a pas été abordée. Avez-vous prévu quelque chose ? Des formations visant à identifier en amont des femmes qui seraient victimes de violences ont été mises en place dans mon département de l'Yonne. Ces situations ne sont pas si simples à détecter. Travaillez-vous avec vos collègues ministres de la justice et de l'intérieur sur la question des mains courantes, afin que les procureurs s'autosaisissent systématiquement d'enquêtes même en l'absence de plainte lorsque la femme concernée craint cette démarche ?
Enfin, je voudrais signaler que les enfants témoins de violences conjugales ont souvent besoin d'un suivi psychologique. Or les délais d'accès à ces professionnels sont souvent bien trop longs.