Intervention de Marie-Pierre Monier

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 5 novembre 2020 : 1ère réunion
Audition de Mme élisabeth Moreno ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes de la diversité et de l'égalité des chances

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

Je ne reviendrai pas sur le besoin de formation des professionnels aux spécificités de l'accueil des femmes victimes de violences. Cette question est essentielle.

Vos mots sur la ruralité m'ont fait plaisir. En tant qu'élue de la Drôme, j'ai créé un collectif avec des élues drômoises de la ruralité. Je vous ai de plus entendue parler d'accompagnement des hommes violents. C'est important ! Je ne sais pas si les seize centres que vous voulez créer s'apparentent à la maison créée à Arras, le Home des Rosati. Des élues drômoises aimeraient ouvrir une telle maison dans le département. Je reprendrai peut-être contact avec vous sur ces sujets.

J'ai également été alertée de problèmes survenus lors de séances de prévention et d'éducation à la sexualité en milieu scolaire. J'en suis inquiète. Avez-vous les moyens de vous assurer que ces séances ont bien lieu ? Les moyens nécessaires y sont-ils associés ?

Tout à l'heure, vous évoquiez les transports Uber dans les villes. Que se passe-t-il dans la ruralité, où ce mode de transport est impossible ? L'État ne pourrait-il pas aider les communes à financer des bons de transport à destination des victimes souhaitant se rendre aux permanences des associations spécialisées ? En zone rurale, ces permanences sont souvent éloignées et peu nombreuses. Le trajet pour les rejoindre représente donc un coût important. Vous l'avez dit, le même problème est observé en milieu rural et urbain. La ruralité est pourtant bien souvent oubliée.

Vous évoquiez les places d'hébergement. Pouvez-vous me confirmer que l'aide de l'État est de 25 euros par nuit ? Ce montant ne me semble pas correspondre à la réalité, le prix d'une nuitée étant bien plus important.

Enfin, une subvention pour la création d'équipes mobiles avec infirmiers et travailleurs sociaux serait-elle possible pour intervenir ponctuellement sur le terrain sur la question des violences faites aux femmes ? Dans la Drôme, comme dans d'autres départements je suppose, deux travailleurs sociaux travaillent au sein de la gendarmerie. C'est peu pour un si grand territoire. Ce dispositif pourrait-il être développé ?

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