Ma question s’adresse à M. le secrétaire d’État chargé du tourisme.
À quelques semaines de l’ouverture de la saison d’hiver, les acteurs et territoires touristiques sont extrêmement inquiets. Ces acteurs et territoires sont variés : on pense tout de suite au secteur de la montagne, mais n’oublions pas l’outre-mer, qui accueille, en cette saison et en temps normal, de nombreux métropolitains.
La montagne et les territoires ultramarins ont, bien sûr, des problématiques touristiques distinctes.
Côté outre-mer, des territoires comme la Polynésie française ne bénéficient pas du dispositif de chômage partiel applicable en métropole. Dès lors, monsieur le secrétaire d’État, comment comptez-vous préserver l’emploi et soutenir spécifiquement les entreprises de tourisme ultramarines ?
Côté montagne, la fermeture, le 15 mars dernier, des 350 stations, avait amputé la précédente saison d’hiver de 20 %. Les enjeux de la prochaine saison sont d’une tout autre ampleur puisque c’est l’intégralité de la saison qui est menacée, ce qui représente 10 milliards d’euros de retombées économiques, 10 millions de vacanciers, 120 000 emplois directs, 360 000 emplois indirects et leurs familles, ainsi que notre place de troisième destination mondiale de ski.
Restreindre l’accès aux stations serait une catastrophe. Les professionnels de la montagne ont pris leurs responsabilités, et vous le savez. Ils élaborent, avec les services de l’État et les maires, un protocole sanitaire spécifique, qui doit être validé dans les meilleurs délais pour limiter les dégâts. Monsieur le secrétaire d’État, avez-vous une idée du calendrier de sa mise en œuvre ?
Par ailleurs, pour sauver la saison d’hiver, les classes de neige vont être déterminantes, en particulier pour les stations-villages. Êtes-vous en liaison avec le ministre de l’éducation nationale pour faire en sorte que les séjours scolaires ne soient pas annulés et que des instructions claires soient données en ce sens au rectorat ?
Plus globalement, dans ce climat difficile et anxiogène pour nos professionnels, comment allez-vous redonner de l’espoir et sauver la saison touristique d’hiver partout où cela s’impose ?