Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, la direction de Bridgestone a annoncé, jeudi dernier, la fermeture de son site de Béthune, plongeant dans la colère et le désarroi les 863 salariés de cette entreprise.
Mme la ministre chargée de l’industrie, que je côtoie régulièrement à la table des négociations, le sait bien : aucune des options permettant de continuer l’activité n’a trouvé grâce aux yeux de la direction du groupe, qui, pendant toute cette période, a joué la montre, manifestant le plus grand mépris à l’égard des salariés, des sous-traitants et de leur famille.
Il est désormais évident que la fermeture de l’usine était cyniquement programmée depuis des années, faute d’investissements. Seule comptait la rentabilité du groupe Bridgestone, parfaite illustration de la logique destructrice du libéralisme.