Sur le terrain, les territoires et leurs élus, les régions, les départements, les agglomérations se mobilisent et font preuve d’inventivité pour panser les plaies de l’exode de nos entreprises. Mais nous ne pouvons que constater l’absence d’une politique industrielle nationale solide, l’impuissance de l’Europe à nous protéger et l’incapacité de la France à faire bouger les lignes sur ce plan.
Ce scénario, qui s’est trop souvent reproduit dans notre pays au nom d’une mondialisation dite « heureuse », ce sont les salariés de Bridgestone, après tant d’autres, qui le subissent aujourd’hui.
Monsieur le Premier ministre, vous vous êtes engagé auprès des salariés du groupe de Béthune à améliorer fortement le plan social et à trouver des solutions pour que le site continue à vivre. Qu’allez-vous faire pour tenir ces engagements ? Êtes-vous prêt à exiger le remboursement par le groupe Bridgestone des aides publiques octroyées sans conditions ni contreparties ?
Quand allez-vous tirer les leçons de ces échecs et donner enfin à la France les moyens de reconquérir cette souveraineté industrielle que les territoires ont tant besoin d’offrir à ceux qui travaillent et créent la richesse de notre pays ?