Intervention de Bruno Le Maire

Réunion du 18 novembre 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Impact de la transition écologique sur notre politique industrielle

Bruno Le Maire :

Monsieur le sénateur, je veux tout d’abord vous rassurer pour ce qui concerne l’usine Bosch de Rodez. Comme vous le savez, j’ai reçu les ouvriers voilà quelques mois, et nous sommes en contacts réguliers ; Agnès Pannier-Runacher suit également ce dossier de très près.

Bosch a pris des engagements, non seulement sur le maintien de l’emploi à Rodez, mais aussi sur la modernisation d’un certain nombre de lignes de production et sur la diversification, notamment dans l’aéronautique.

Vous conviendrez avec moi que cette diversification est aujourd’hui complexe à mettre en œuvre, eu égard à la situation du secteur aéronautique. Pour autant, Bosch doit tenir ses engagements vis-à-vis des salariés de Rodez ; Agnès Pannier-Runacher et moi-même y veillerons.

La filière automobile représente 400 000 emplois directs, 4 000 entreprises et des centaines de sous-traitants. Il est bien évidemment nécessaire de la soutenir massivement, comme nous l’avons fait. Mais la soutenir, c’est d’abord l’accompagner dans cette transition, depuis un XXe siècle qui était celui du véhicule thermique vers un XXIe siècle qui sera celui du véhicule électrique. La chance de la France est de s’engager totalement, pour disposer, demain, d’une industrie puissante dans le secteur du véhicule électrique et du véhicule autonome.

Nous pouvons tous nous féliciter que la France soit le seul pays en Europe à avoir lancé, conjointement avec l’Allemagne, une politique de relocalisation industrielle, pour créer ses propres batteries électriques. Avec le site de PSA, dans le Nord, et celui de Kaiserslautern, demain, en Allemagne, ce sont 2 000 emplois à la clé, l’autonomie en matière de création de batteries électriques et la fin de notre dépendance vis-à-vis de la Chine et de la Corée du Sud.

Ce que nous voulons faire, monsieur le sénateur, c’est accélérer la transformation de l’industrie française, pour devenir au XXIe siècle, dans le secteur de l’automobile comme dans ceux des télécommunications, de l’aéronautique ou de l’espace, une grande puissance industrielle mondiale. Et nous y parviendrons, croyez-moi !

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