Intervention de Frédéric Marchand

Réunion du 18 novembre 2020 à 15h00
La france peut-elle devenir un champion de l'énergie hydrogène — Débat interactif

Photo de Frédéric MarchandFrédéric Marchand :

Madame la secrétaire d’État, j’ai eu la chance de participer, le 2 septembre dernier, au déplacement d’une délégation de la Commission de régulation de l’énergie à Dunkerque et à Cappelle-la-Grande visant à discuter, avec plusieurs partenaires, de la place de l’hydrogène dans la décarbonation des réseaux énergétiques et du retour d’expérience sur la gestion des réseaux par injection d’hydrogène pour décarboner les énergies (Grhyd).

Plusieurs aspects de ce projet expérimental unique, lancé en 2014 pour une période de six ans, l’injection d’hydrogène ayant été arrêté en mars 2020, ont été évoqués : la sécurité de la distribution de cette nouvelle énergie à taux fixe et variable, la perception par les habitants de la consommation de ce nouveau gaz et le modèle économique nécessaire au développement de la technologie que l’on appelle le « power to gas ».

À l’issue de ces six années d’expérimentation, les onze partenaires sont unanimes : la mise en œuvre du projet Grhyd, véritable test sur le terrain, a permis de démontrer la pertinence technique de l’utilisation d’une énergie fondée sur l’hydrogène vert pour les habitations. En bref, ce projet a permis de valider les technologies et l’efficacité du power to gas, en toute sécurité, et d’évaluer les bénéfices environnementaux d’une telle filière. Tous ces éléments seront de précieux enseignements pour la suite, lors du développement du power to gas à l’échelle locale et nationale, voire internationale.

Quelque 100 logements et la chaufferie d’un centre de soins ont été alimentés par un nouveau gaz, composé d’une part variable d’hydrogène – à hauteur de 20 % au maximum – et de gaz naturel, avec des résultats plus que pertinents en termes de réduction des émissions de polluants atmosphériques. Ce projet est un succès, même s’il reste quelques champs à examiner avant de pouvoir généraliser l’injection d’hydrogène dans le réseau de gaz naturel.

La question de l’acceptabilité sociale de l’hydrogène est l’une des clés de la réussite du déploiement de ce gaz dans nos maisons et dans notre vie quotidienne. La participation citoyenne aux discussions sur l’hydrogène et la diffusion des connaissances scientifiques auprès du public constituent donc des enjeux essentiels. À cet égard, l’expérience menée avec les habitants du petit village de Cappelle-la-Grande est riche d’enseignements.

Aussi est-il essentiel que le plan Hydrogène puisse intégrer des outils de participation citoyenne. Madame la secrétaire d’État, pouvez-vous nous préciser les intentions du Gouvernement en la matière ?

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