Madame la secrétaire d’État, notre avenir énergétique est dans le mix électrique. À cet égard, l’hydrogène vert est un vecteur de premier plan pour réussir la transition énergétique.
L’hydrogène peut être produit par électrolyse de l’eau, grâce à l’électricité produite en période creuse en provenance d’installations d’énergies renouvelables – éolien, photovoltaïque… C’est alors de l’hydrogène vert, par essence renouvelable et décarboné, mais aussi facilement stockable puisque c’est un gaz.
Si les propositions législatives de l’Union européenne pour une Europe climatiquement neutre sont en cours, plusieurs pays membres ont déjà demandé à la Commission de garantir la traçabilité de l’hydrogène renouvelable. Pour être en accord avec nos engagements climatiques pris dans le cadre de l’accord de Paris, nous devons produire de l’hydrogène vert.
Développer une filière compétitive en France est donc non seulement une nécessité écologique, mais aussi une question de souveraineté. Pour être compétitive en la matière, la France doit avoir un plan ambitieux et cohérent de structuration de cette filière. C’est un défi en raison du coût élevé de la production par électrolyse de l’eau et de la chute du prix des énergies fossiles, deux éléments qui favorisent la production d’hydrogène par vaporeformage.
Nous devons être en mesure de rendre le prix de l’hydrogène vert suffisamment attractif pour favoriser les investissements dans les infrastructures.
Nos territoires sont la clé du dynamisme et de l’équilibre de cette filière, dont le potentiel est non négligeable pour le marché de l’emploi. C’est depuis les territoires, avec les collectivités, que devront se développer les projets qu’il faut dès lors accompagner par une stratégie nationale simplifiée et une politique forte de soutien. C’est ainsi que nous entrerons dans une dynamique vertueuse, condition sine qua non de l’équilibre financier de la filière.
Ma question porte sur les électrolyseurs. Où en est-on dans le développement de cette technologie d’avenir ? Des fabricants français sont-ils d’ores et déjà prêts à se lancer dans l’aventure ? Proposeront-ils des modèles avec des volumes différents, adaptés aux besoins territoriaux ?