Madame la secrétaire d’État, longtemps le mal-aimé des politiques énergétiques, l’hydrogène est aujourd’hui présenté comme un pilier majeur de la réindustrialisation et de la relance en France. Une énergie sans émission de CO2 est intéressante, à l’heure où la question de l’enfouissement du gaz carbonique fait débat.
Les régions ont saisi ces capacités de décarbonation pour l’industrie et les mobilités. Elles ont été pionnières dans le soutien à l’hydrogène et portent des projets de déploiement de solutions adaptées. Ainsi, la région des Pays de la Loire, sous l’impulsion de sa présidente, Christelle Morançais, débloquera 100 millions d’euros d’ici à 2030 pour développer l’hydrogène et en faire une filière d’excellence.
Dans les mobilités, la logistique, des projets émergent et gagnent en maturité, témoignant d’une ambition industrielle de long terme.
Je salue l’impulsion que l’État a donnée à la filière hydrogène en lui consacrant des moyens importants, à hauteur de 7 milliards d’euros.
Je vous alerte néanmoins, madame la secrétaire d’État, sur le fait que nos politiques publiques en matière d’environnement manquent souvent de stabilité et de lisibilité. Le Gouvernement avait par exemple dilué sur trois ans les engagements du plan hydrogène de Nicolas Hulot, juste après la démission de ce dernier. Nombreuses sont les filières industrielles que l’État a souhaité développer pour la transition énergétique, sans que cela aboutisse. Si les régions s’engagent, l’État doit lui aussi le faire à long terme. Le développement de l’hydrogène doit s’inscrire dans une vision d’ensemble de l’évolution du système énergétique et des usages associés.
Comment le soutien État-région va-t-il s’articuler pour le maillage des stations d’hydrogène ? Une véritable stratégie territoriale en la matière est nécessaire, et nous attendons vos réponses. Par ailleurs, quels gages êtes-vous en mesure de donner aujourd’hui pour sécuriser la filière de l’hydrogène, dans quel cadre juridique et financier ?