Intervention de Gérald Darmanin

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 25 novembre 2020 à 8h30
Projet de loi de finances pour 2021 — Audition de M. Gérald daRmanin ministre de l'intérieur

Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur :

Le budget du ministère de l'intérieur augmentera de 1,14 milliard d'euros l'an prochain avec les crédits des programmes 363 et 362 du plan de relance. Ce chiffre est supérieur à celui que j'ai communiqué à vos collègues de l'Assemblée nationale car, entre-temps, l'achat d'hélicoptères au profit du ministère de l'intérieur a été accepté au titre du plan de relance aéronautique. Hors compte d'affectation spéciale « Pensions », la hausse des crédits du ministère s'établit à 2,7 % depuis le début du quinquennat, ce qui montre que ce ministère constitue une priorité.

Lorsque j'ai pris mes fonctions en juillet dernier, je me suis fixé trois axes majeurs. D'abord, la lutte contre les stupéfiants. J'entends y consacrer les moyens humains et matériels nécessaires. Les postes nouveaux que vous nous accorderez, je l'espère, seront destinés à renforcer la sécurité publique. Ils participeront aussi à la lutte contre les stupéfiants et renforceront l'Office anti-stupéfiants (Ofast), sorte de Drug Enforcement Administration (DEA) française. Les derniers chiffres montrent l'efficacité de notre travail contre le narco-banditisme. Celui-ci a partie liée avec le financement du terrorisme, la traite d'êtres humains, de nombreux actes de délinquance au quotidien, des cambriolages, des occupations illicites de halls d'immeubles, des agressions physiques ou des atteintes aux biens, etc. La lutte contre les stupéfiants est bien la mère de toutes les batailles.

Une autre priorité est la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, qui a été érigée en grande cause du quinquennat par le Président de la République. Marlène Schiappa a beaucoup porté ce sujet. Des moyens très importants sont consacrés aux victimes, mais aussi aux gendarmes et aux policiers dans leurs interventions.

La dernière priorité est d'affirmer les valeurs de la République sur tout le territoire et de lutter contre les dérives que le Président de la République a qualifiées de séparatisme, contre l'islamisme radical. Je me réjouis à cet égard des dernières décisions du Conseil d'État, qui a confirmé la fermeture de la mosquée de Pantin comme la dissolution de l'association BarakaCity. J'aurai, d'ailleurs, l'occasion de proposer d'autres dissolutions, dès la semaine prochaine, au conseil des ministres. Il est important, à cet égard, de renforcer les moyens des préfets et de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) si l'on veut prévenir les attentats et les dérives, mais aussi favoriser l'intégration. Ces priorités s'ajoutent à la préoccupation constante des gouvernements successifs, depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, que constitue la lutte contre le terrorisme : les effectifs de la DGSI auront ainsi doublé l'an prochain par rapport à 2017, avec un soutien politique, je crois, quasi unanime.

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