Je partage votre volonté de renforcer l'adhésion aux valeurs de la République dans le parcours qui mène à la citoyenneté. Comme l'a dit le Président de la République, devenir Français doit relever d'une volonté, y compris d'adhésion aux valeurs de la République. C'est pour cette raison que nous avons demandé à l'administration de rédiger un vade-mecum pour prévoir de nouvelles formes de cérémonies d'accueil dans la citoyenneté qui clôturent le parcours d'intégration, dans lequel nous avons déjà renforcé le nombre d'heures de cours de français et d'apprentissage des valeurs de la République, incluant l'égalité entre les femmes et les hommes. Une personne qui souhaite devenir française doit reconnaître l'égalité entre les femmes et les hommes. L'intégration relève de l'OFII. Ce travail de refonte des cérémonies de naturalisation est en cours. Il faut leur donner un caractère plus solennel, afin d'engager davantage, autour des élus, les proches des personnes qui acquièrent la citoyenneté, de rappeler les valeurs de la République, de lire des textes et de chanter la Marseillaise.
Le Président de la République s'était engagé auprès de Nadia Murad, prix Nobel de la paix, à accueillir 100 veuves de la communauté yézidie. Finalement, 120 ont été accueillies : avec leurs enfants, cela représente environ 500 personnes. J'ai été frappée de voir leur reconnaissance et leur gratitude lors d'une visite dans un centre d'accueil.
La réduction des délais des procédures est l'une de nos priorités. Ce sujet constitue un noeud depuis des années. La hausse des moyens ne suffit pas toujours. Nous avons créé une task force sur le sujet, mais le délai, effectivement, est toujours long, notamment à la CNDA, où le traitement d'un dossier prend sept mois, contre cinq avant la crise.
S'agissant de l'Ofpra, je l'ai mentionné, le budget est de 92,8 millions d'euros et 200 ETP supplémentaires sont déjà en poste. Cet office fonctionne malgré le confinement, les interprètes et les agents sont toujours au travail ; le directeur général me l'a confirmé il y a deux jours.
S'agissant de la mission dont j'ai la responsabilité, elle s'ajoute à la question de l'intégration, qui ne se résume pas à des chiffres ou à des numéros de dossier, mais aussi à la manière dont nous manifestons cette volonté de devenir Français, d'adhérer à la République française. Il convient aussi de renforcer les parcours.