Intervention de Christine Lavarde

Réunion du 19 novembre 2020 à 14h30
Loi de finances pour 2021 — Discussion générale

Photo de Christine LavardeChristine Lavarde :

Nous croyons qu’il vaut mieux sacrifier des recettes fiscales de demain et limiter l’endettement d’aujourd’hui. C’est pourquoi nous vous proposerons des mesures de déblocage de l’épargne forcée des ménages en faveur d’un soutien aux fonds propres des entreprises. Le surcroît d’épargne des ménages atteindra 100 milliards d’euros à la fin de l’année, soit le montant de votre plan de relance.

Nous pensons également que les collectivités territoriales doivent être au cœur de cette relance – je vous rappelle qu’elles représentent plus de 70 % de l’investissement public. C’est la raison pour laquelle nous soutiendrons notamment un versement contemporain des sommes dues au titre du FCTVA.

Par ailleurs, depuis deux ans, votre gouvernement nous annonce un green budgeting. Malheureusement, j’ai plutôt l’impression d’être face à un budget vert pâle… J’ai lu le « jaune » budgétaire : seuls 10 % des 574 milliards d’euros de dépenses du PLF pour 2021 sont considérés comme ayant un impact sur l’environnement. Nous sommes très loin des déclarations que faisait Bruno Le Maire au mois de septembre : « Grâce à ce budget vert, nous présentons l’impact environnemental de tous les crédits budgétaires et de toutes les dépenses fiscales de l’État. » Nous n’avons certainement pas la même définition du mot « toutes »…

Nous pourrons vraiment parler d’un budget vert lorsque le PLF se caractérisera par une augmentation significative des crédits en faveur de l’écologie. En tant que rapporteur spécial, je fais un constat simple : à périmètre constant, les crédits consacrés à l’écologie, à l’environnement et à la mobilité durable baissent de 6 %.

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