Nous nous trouvons dans une position un peu difficile. L’amendement du Gouvernement est une actualisation de la trajectoire 2020. Comme nous sommes presque au terme de l’année, cela ne pose pas de difficulté en soi. En revanche, il est plus difficile de statuer sur l’article liminaire qui nous est proposé.
Monsieur le ministre, apparemment, vous êtes dans la même situation que nous : vous apprenez tout à la dernière minute. Vous ne siégez pas au conseil de défense. Il est vraiment dommage que M. Le Maire, qui y siège, ne soit pas présent. Vous vous trouvez donc contraint d’ajuster à la dernière minute. C’est certainement pour cela que vous n’avez pas pu saisir plus tôt le Haut Conseil des finances publiques.
En effet, le Président de la République nous a annoncé le 28 octobre un nouveau confinement jusqu’au 1er décembre. Nous sommes le 19 novembre. J’ai déjà vu des rapports du Haut Conseil des finances publiques publiés dans les trois jours suivant le dépôt du texte du Gouvernement.
Nous nous interrogeons, car vous nous soumettez un article liminaire dont nous savons – nous l’avons indiqué à plusieurs reprises – qu’il n’est pas cohérent avec ce que nous vivons ni avec la réalité des entreprises. Nous allons suivre le rapporteur général et vous donner quitus, parce que vous êtes présent et que vous le serez sans doute durant de nombreuses heures. Voyez dans cette position un signe d’encouragement à votre endroit, mais en aucune manière un soutien à la démarche d’ensemble de ce projet de loi de finances et à la manière dont le Parlement est considéré.