Madame la secrétaire d’État, je tiens à mon tour à remercier le groupe du RDSE pour ce débat, qui est particulièrement d’actualité, à l’heure où la transition écologique devient plus urgente que jamais.
Dans ce contexte, l’un des enjeux environnementaux des dix prochaines années est de décarboner l’industrie et la mobilité lourde. Or, de ce point de vue, l’hydrogène dispose de nombreux atouts, même si ses débuts sont encore timides, faute d’une industrialisation à grande échelle.
Toutefois, une approche durable de cette énergie implique de remplacer l’hydrogène dit « gris » – sa production dépend d’énergies fossiles et génère des émissions de gaz à effet de serre – par de l’hydrogène décarboné. Ce dernier est produit par électrolyse à partir d’eau et d’électricité verte – celle-ci provient d’énergies renouvelables comme l’éolien, le photovoltaïque ou l’hydroélectricité.
D’ores et déjà, des collectivités ont franchi le pas ; c’est le cas de la communauté d’agglomération paloise qui a, par exemple, mis récemment en service une flotte de bus équipés d’une motorisation à hydrogène, dont la production est issue de l’hydroélectricité certifiée d’origine, provenant des barrages de la Société hydroélectrique du Midi situés dans la vallée pyrénéenne voisine.
Le choix de l’hydroélectricité, qui n’est pas une énergie renouvelable intermittente, contrairement au photovoltaïque et à l’éolien, est tout à fait pertinent pour verdir la production d’hydrogène. Malheureusement, l’hydroélectricité est rare en dehors des grands barrages existants et les certificats d’origine sont discutables.
Aussi, madame la secrétaire d’État, le Gouvernement envisage-t-il de relancer le développement, tant attendu sur l’ensemble du territoire, de la petite hydroélectricité, en parallèle des efforts qu’il fournit pour la filière de l’hydrogène ?