Monsieur le sénateur Salmon, le ministère est très attentif aux enjeux d’approvisionnement, notamment en matériaux critiques.
Début 2019, le Gouvernement a d’ailleurs lancé les travaux du comité de pilotage chargé de l’élaboration du plan de programmation des ressources minérales de la transition bas carbone.
Les technologies d’électrolyseurs ont aujourd’hui recours à des matériaux dont la criticité est jugée faible à modérée par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Ainsi, pour le nickel, utilisé dans la technologie alcaline, nous sommes approvisionnés par la Nouvelle-Calédonie, qui en est le quatrième producteur mondial. C’est aussi le cas pour le platine, pour la technologie à membrane échangeuse de protons.
Plus largement, la Commission européenne a prévu de lancer une action de surveillance pour s’assurer du bon approvisionnement des matériaux nécessaires à la production des éléments de la chaîne de valeur des technologies de l’hydrogène.
Dans le cadre du programme prioritaire de recherche lancé dans le cadre de la stratégie pour le développement de l’hydrogène, l’État pourra soutenir de la recherche plutôt en amont afin de diminuer l’utilisation de matériaux sous tension et proposer des solutions de remplacement. Il soutiendra ensuite les projets de recherche en aval, plus orientés vers la démonstration industrielle, lesquels pourront être soutenus par le volet innovation de la stratégie, dans le cadre du PIA.
En complément, je précise que de nombreux programmes de recherche visent à améliorer le taux de récupération de ces matériaux rares et des matériaux alternatifs. C’est un autre enjeu, d’économie circulaire celui-là.