Madame la secrétaire d’État, dès le début de la crise, j’ai appelé l’attention du Gouvernement sur la nécessité de donner, au sein du plan de relance, une forte impulsion aux transports, et singulièrement à la filière hydrogène.
Le tourisme fera partie des secteurs clés de la relance de l’économie mondiale. Comme il apparaît illusoire de vouloir cesser tout déplacement aérien dans un monde globalisé, il est indispensable de verdir les déplacements en utilisant une énergie moins polluante, comme l’hydrogène.
L’Allemagne a très vite mesuré cette urgence. Pour relancer ce secteur, elle a décidé de consacrer 9 milliards d’euros aux transports et à la filière hydrogène. Le gouvernement français a présenté sa propre stratégie pour le développement de l’hydrogène, qui prévoit 7 milliards d’euros étalés sur dix ans. Ce budget, certes non négligeable, reste néanmoins inférieur à celui de l’Allemagne.
La France en est encore au stade de l’expérimentation du train à hydrogène, tandis que l’Allemagne en est à l’utilisation. Alstom indiquait d’ailleurs, en 2019, avoir reçu 41 commandes de trains à hydrogène pour le marché allemand. Certaines régions anticipent déjà ces changements. La région Occitanie a ainsi été pionnière en matière de commandes de matériel roulant à hydrogène auprès d’Alstom pour équiper ses TER. Elle est aujourd’hui rejointe par d’autres régions.
Madame la secrétaire d’État, ma question porte sur les crédits alloués aux énergies vertes. Dans sa dernière version, le plan de relance prévoit 3, 7 milliards d’euros en autorisations d’engagement et 910 millions d’euros en crédits de paiement. Ces sommes sont importantes et nous nous en réjouissons, car elles devraient permettre à la France d’être à la pointe de la production d’hydrogène renouvelable. Néanmoins, comment vont se décliner concrètement les 7 milliards d’euros du plan hydrogène ? Quels secteurs vont en bénéficier en priorité ? Pouvez-vous nous présenter l’échéancier précis de ces investissements ?