Monsieur le sénateur Piednoir, afin que l’hydrogène apporte son plein potentiel pour la décarbonation de l’économie, des usages nouveaux, comme la mobilité lourde ou la production de chaleur à haute température pour l’industrie, doivent également être soutenus, en plus du remplacement de l’hydrogène d’origine fossile utilisée aujourd’hui.
Selon le rapport de 2019 de l’Agence internationale de l’énergie, une croissance de l’hydrogène d’environ 31 % est attendue à horizon 2030 dans les secteurs de l’ammoniaque, du méthanol et de la chimie, essentiellement pour des raisons d’intérêt économique et de croissance.
La Commission européenne est convaincue qu’il est nécessaire de recourir à d’autres modes de production d’hydrogène bas carbone que la seule production d’hydrogène renouvelable, et ce principalement pour réduire rapidement les émissions des installations de production d’hydrogène existantes, et de soutenir l’adoption, en parallèle, et dans l’avenir, de l’hydrogène renouvelable.
Avec des objectifs de production d’hydrogène décarboné à hauteur de 6, 5 gigawatts et 600 000 tonnes à l’horizon 2030, la stratégie nationale de la France rejoint sur de nombreux points les fondamentaux de la stratégie européenne. En ce sens, la production d’hydrogène par électrolyse fera appel aux productions d’énergie renouvelable, comme à la production bas carbone qu’offre actuellement le mix électrique français. Nous avons, pour ce faire, des objectifs et une feuille de route, à la fois dans la loi relative à l’énergie et au climat et dans la programmation pluriannuelle de l’énergie. Dans ce cadre, tout peut être imaginé.