Intervention de Didier Mandelli

Réunion du 18 novembre 2020 à 15h00
La france peut-elle devenir un champion de l'énergie hydrogène — Débat interactif

Photo de Didier MandelliDidier Mandelli :

Madame la secrétaire d’État, la France s’est fixé l’objectif ambitieux et nécessaire d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 ; cela a été déjà maintes fois rappelé par les orateurs qui m’ont précédé : il est toujours difficile d’être le seizième !

Pour parvenir à cette neutralité, l’hydrogène décarboné représente une véritable occasion d’accélérer la transition écologique tout en assurant l’indépendance énergétique de la France.

Le 9 septembre dernier, le Gouvernement a présenté la stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné. Un investissement de 7 milliards d’euros d’ici à 2030 est prévu, une enveloppe de 2 milliards d’euros étant déjà disponible dans le cadre du plan de relance. Nous ne pouvons que saluer ces financements indispensables pour accompagner les acteurs de l’hydrogène, car les besoins sont importants pour toutes les formes de mobilité, de l’avion développé par Airbus aux navires et aux véhicules lourds de transport de marchandises, en passant par les trains qu’Alstom construit et qui circulent déjà en Allemagne.

Des projets ambitieux voient le jour en France. En Vendée, l’entreprise Lhyfe, avec « hy » comme dans « hydrogène », a démarré un programme de construction de deux bâtiments dédiés à la production d’hydrogène vert par électrolyse et à la recherche-développement en matière de production d’hydrogène offshore grâce à un parc éolien en mer ; ce programme reçoit un fort soutien des collectivités locales. Ce sera le premier site français connecté à une source d’énergie renouvelable, en l’occurrence éolienne. Au printemps 2021, il fournira entre 300 kilos et une tonne d’hydrogène destiné aux besoins quotidiens de mobilité, auxquels je sais que vous êtes sensible, madame la secrétaire d’État, comme j’ai pu le mesurer quand vous étiez rapporteure pour l’Assemblée nationale de la loi d’orientation des mobilités.

Ces projets précurseurs, devenus réalité, doivent permettre de faire de la France un champion de l’hydrogène et de répondre ainsi à la question qui est le thème de notre débat aujourd’hui. Seront-ils soutenus, et à quel niveau ? Ces projets ont anticipé la tendance actuelle ; ils sont précurseurs et intègrent de fait les programmes d’aide tels qu’ils sont définis aujourd’hui.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion