Vous avez parlé de votre attachement à la carrière des magistrats. Quelle analyse faites-vous du phénomène d'hypermobilité des magistrats dans les juridictions ? L'initiative du CSM d'allonger la durée minimale d'exercice des fonctions de deux à trois ans à compter de 2021 vous semble-t-elle aller dans le bon sens ?
Quid du phénomène inverse d'hyperstabilité de certains magistrats, qui peut notamment exister dans les petites juridictions ou en outre-mer ? Nous avons abordé ce sujet à la délégation aux droits des femmes, s'agissant notamment des questions de violences conjugales ou liées à la famille : ces problèmes sont encore plus délicats à traiter quand les magistrats restent très longtemps au même endroit, et que s'y ajoute un phénomène d'isolement lié à l'insularité.