Madame la ministre, l'excellent travail réalisé par Jean-Yves Roux et Laurent Lafon fléchait les grands oubliés de la politique de l'éducation et les territoires ruraux. Un certain nombre de propositions préconisaient que la nouvelle politique de l'éducation prioritaire soit établie au niveau de l'académie et du département. Or vous avez évoqué des critères nationaux : je suis donc quelque peu inquiète. Ces critères nationaux pourront peut-être, à la marge, être pris en compte par les recteurs. Pouvez-vous nous apporter un peu plus de précisions à ce sujet ? Je salue bien entendu la volonté de conserver les REP+, qui sont nécessaires.
Je rejoins Jacques Grosperrin à propos des contrats locaux d'accompagnement, dont vous avez vanté la souplesse. Toutefois, les trois territoires soumis à l'expérimentation ne vont guère disposer de moyens humains et financiers supplémentaires. Comment vont-ils s'organiser ?
S'agissant des AESH, on a beaucoup parlé d'école de la confiance, d'école inclusive. Vous évoquez des primes. Serait-il possible de définir une véritable politique en matière de formation, de rémunérations et d'autres perspectives ?
Vous êtes d'autre part revenue sur les critères d'éligibilité et les caractéristiques sociales et économiques. Pouvez-vous développer ce point ?
Par ailleurs, les conclusions de cette expérimentation interviendront en 2022. D'ici là, certains enfants n'auront pu en bénéficier. Il y a aujourd'hui urgence ! Deux confinements successifs ont eu lieu. Lors de son audition par la délégation aux droits des femmes, la semaine dernière, Adrien Taquet disait que la santé mentale et le niveau des enfants étaient extrêmement inquiétants. Comment répondre à ce problème ?
Enfin, vous évoquez le Grenelle de l'éducation. Je pense au Grenelle des violences faites aux femmes, qui a donné lieu à un grand nombre de réunions à grand renfort de communication. Il faut saluer les mesures qui en ont découlé, mais elles n'ont absolument pas empêché la dégradation de la situation, les violences faites aux femmes continuant de progresser. Le Grenelle de l'éducation améliorera-t-il la situation de tous ces enfants ?