Intervention de Sylvie Robert

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 2 décembre 2020 à 8h45
Audition de Mme Nathalie élimas secrétaire d'état auprès du ministre de l'éducation nationale et des sports chargée de l'éducation prioritaire

Photo de Sylvie RobertSylvie Robert :

Je ne sais pas pourquoi la Bretagne s'est invitée dans le débat, mais j'en suis ravie. Il est vrai que c'est une région qui est souvent en avance sur beaucoup de politiques publiques. Je comprends donc qu'elle soit souvent citée. J'indique à Jacques Grosperrin qu'il existe à Rennes des QPV, des quartiers prioritaires, une politique de la ville. La question se pose également dans les zones rurales. Il ne faut pas dire que certaines régions, en France, ignorent ce genre de problématique.

Madame la ministre, Jacques Grosperrin a parlé tout à l'heure du temps de l'éducation et du temps politique. Une expérimentation peut être une bonne chose mais, quand elle ne peut compter sur de nouveaux moyens, on est en droit de se poser des questions.

On va déshabiller Pierre pour habiller Paul : je m'interroge donc sur les critères nationaux, qui vont tendre à la généralisation. C'est une méthode qui peut produire des effets, mais qui nécessite beaucoup de transparence. Là aussi, l'intervention des collectivités territoriales me semble indispensable, qu'il s'agisse des communes, des maires ou des départements. Nous devons être informés de la méthode qui va prévaloir lors de cette expérimentation.

En second lieu, quel sera le nombre d'établissements concernés ? L'avez-vous déjà évalué ?

Enfin, Céline Brulin a évoqué la notion de réseau, sur laquelle repose la politique de la ville et des quartiers prioritaires depuis des années. Le rapport Borloo l'avait bien montré dans son introduction. C'est la philosophie même de la politique de la ville.

On va assister dans le cas présent à un émiettement des aides, à une politique de guichets qui va complètement faire éclater la notion de réseau. Si c'est une expérimentation, on peut penser que ce n'est pas grave, qu'il n'y aura peut-être pas de généralisation, mais le fondement même de cette expérimentation et de ce qu'elle recouvre me semble extrêmement préoccupant et inquiète cette commission.

Vous devez donc apporter des réponses précises aux questions qui ont été posées par mes collègues.

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