Madame la ministre, j'ai une approche moins béate de la situation actuelle de l'éducation prioritaire. Beaucoup l'ont défendue, mais je porte sur elle un regard bien plus critique. Selon moi, le statu quo n'est pas possible, et j'attends donc avec intérêt l'expérimentation que vous avez lancée.
Cependant, les rapports Azéma-Mathiot et Lafon-Roux posent la question de l'approche des territoires par l'école en tant qu'institution, qui en a une vision trop caricaturale, trop jacobine, trop centralisée. Je pense qu'elle doit adopter une approche beaucoup plus fine des territoires dans lesquels elle évolue - et je suis d'accord avec Pierre Ouzoulias : cela doit se faire en partenariat avec les collectivités territoriales.