Intervention de Claudine Lepage

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 3 décembre 2020 : 1ère réunion
Adoption du programme de travail de la délégation pour 2021

Photo de Claudine LepageClaudine Lepage :

J'interviendrai dans le même sens que la plupart des collègues qui m'ont précédée. Parmi les sujets qui m'intéressent le plus, je citerai, en premier lieu, la prostitution : à travers le prisme de l'application de la loi de 2016 d'une part et de la vigilance apportée à la question des mineurs d'autre part. J'avais évoqué cette question lors de notre première audition du secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance, Adrien Taquet, en avril dernier : la question de l'entrée dans la prostitution me paraît primordiale. Elle concerne plusieurs catégories de mineurs, parmi lesquels les mineurs de l'aide sociale à l'enfance (ASE) mais aussi les enfants « sans identité », ou de jeunes adultes, les étudiantes notamment. Les mineurs « sans identité », c'est-à-dire qui ne sont pas inscrits à l'état civil, viennent souvent de l'étranger (notamment du Nigeria ou d'autres pays africains). J'ai travaillé sur ce sujet dans le cadre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie. Plus largement, sur la question de la prostitution en France, j'ai notamment participé au documentaire réalisé par une journaliste, Nadège Hubert, dont je recommande vivement le visionnage.

Le deuxième sujet qui a retenu mon attention, car je trouve son caractère transversal stimulant, est celui des violences économiques proposé par Laurence Rossignol. Il englobe notamment le sujet des familles monoparentales proposé par Martine Filleul.

Enfin, s'agissant de la proposition de notre collègue Bruno Belin d'étudier les femmes en milieu carcéral, je tiens à rappeler que la délégation aux droits des femmes avait réalisé, il y a quelques années, sous la présidence de Michèle André, un important travail2(*) sur les femmes dans les espaces privatifs de liberté qui recouvrent aussi bien les centres de rétention, les hôpitaux psychiatriques que les prisons.

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