Tout d'abord, je souscris aux propos de notre collègue Max Brisson : le principal dossier de cette année doit être la ruralité. Je rappelle que le centre Hubertine Auclert a travaillé en 2019 sur cette thématique pour ce qui concerne la seule région Ile-de-France. Cette analyse très stimulante doit être étendue à l'ensemble du territoire. Nous devrons, je pense, entendre dès que possible la présidente du Centre Hubertine Auclert, Marie-Pierre Badré.
Je suis d'accord, le suivi du Grenelle de lutte contre les violences conjugales dans nos départements est un travail essentiel, qu'il nous revient de conduire en tant que sénateurs et sénatrices. Il faudra que nous procédions à un bilan de nos rencontres avec les acteurs de terrain qui, dans nos départements, sont susceptibles de témoigner concrètement de la réalité de la mise en oeuvre des mesures annoncées par le Gouvernement à l'issue du Grenelle, il y a un an.
Si le sujet de la prostitution des mineurs et de la prostitution étudiante m'intéresse également beaucoup, comme celui de la situation des femmes en milieu carcéral, il m'apparaît difficile de les traiter cette année parallèlement à celui de la ruralité, qui pourrait à lui seul nous occuper toute l'année !
Je reviens sur le dixième anniversaire de la loi Copé-Zimmermann : l'année 2021 est le bon moment pour évaluer l'évolution de la place des femmes dans les conseils d'administration et les Comex. Nous sommes dans notre rôle de parlementaires lorsque nous travaillons sur le suivi de l'application des lois ! D'autant que cette analyse de la loi de janvier 2011 pourrait aussi inspirer des réflexions plus générales sur l'égalité salariale. Les périodes pré-électorales sont par ailleurs propices à l'élaboration de recommandations.
En ce qui concerne le rapport sur les retraites des femmes auquel nous avons travaillé pendant la précédente session, certes ce travail a été interrompu par la crise sanitaire, mais il n'a pas été effectué en vain et je suis certaine que nous y reviendrons le moment venu.
Enfin, je suis convaincue que nous gagnerions à mettre davantage en valeur, dans nos travaux, les femmes qui réussissent, notamment dans les secteurs comme les sciences et le numérique où elles sont peu présentes. Il est important que ces femmes puissent servir de modèles et susciter des vocations chez les plus jeunes. Cette approche, qui ressemble finalement à ce que nous avons fait en septembre sur les femmes dans la Résistance, me semble fondamentale.