Intervention de Laurence Cohen

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 26 novembre 2020 : 1ère réunion
Audition de M. Adrien Taquet secrétaire d'état chargé de l'enfance et des familles

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

Vous avez mis en lumière les conséquences de la pandémie au niveau psychologique. Dans ce cadre, je me réjouis, en tant qu'ancienne orthophoniste, de la démarche consistant à fournir des masques transparents aux personnels de l'Éducation nationale, car tout apprentissage nécessite que l'on voie le visage et les mimiques. Mais le retard pris me contrarie. Toutes les écoles ne bénéficient pas de ces masques dans mon département. Il faudrait hâter le mouvement, car la situation crée de véritables pertes de chance pour les enfants.

Nous avons un peu avancé sur l'idée selon laquelle un mari violent ne peut pas être un bon père. Ce n'est plus un tabou, et c'est heureux. Toutefois, les choses avancent trop lentement. On assiste certes à des suspensions de l'autorité parentale, mais sur des temps extrêmement courts. Quelles sont les réflexions actuelles pour permettre une véritable rupture avec le conjoint violent ?

Il y a aussi nécessité d'intervenir au niveau des moyens de la justice. Je mentionne à ce titre l'excellent documentaire Bouche cousue, avec le juge pour enfants Édouard Durand. Cette question entre-t-elle aussi dans votre champ d'intervention ?

Au sujet de la prostitution des mineurs, je suis d'accord avec vous sur le fait que le lien avec le procureur est particulièrement important. Par ailleurs, le champ est très vaste, car le problème touche tous les milieux sociaux.

Je salue la mise en place de nouvelles unités mère-enfant et d'équipes mobiles. Un premier pas est fait avec ces dix millions d'euros, mais cela reste insuffisant au vu de l'état de la pédopsychiatrie, qui est réellement sinistrée. Le compte n'y est pas.

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