C'est la première table ronde de notre Délégation aux entreprises dans cette nouvelle session parlementaire. J'ai proposé à mes collègues qu'elle soit consacrée aux travailleurs indépendants. Compte tenu de la multiplicité des statuts et des situations auxquels il renvoie, ce terme rend difficile l'identification de vos difficultés et de vos attentes. Vous êtes pourtant nombreux et intervenez dans des secteurs essentiels de notre quotidien. Vous êtes aussi les premières victimes collatérales des mesures de confinement. Le dernier recensement de l'INSEE compte 3,5 millions d'indépendants fin 2017, recouvrant les professions libérales, artisans, exploitants agricoles, professionnels du commerce, etc. que vous représentez ce matin. Le travail indépendant se caractérise par une absence de lien de subordination juridique à l'égard d'un donneur d'ordre, sans contrat de travail. La plupart de ces travailleurs sont non salariés. Nous vous donnons aujourd'hui la parole pour entendre vos analyses et vos attentes.
La Délégation aux entreprises est en effet une instance parlementaire unique qui agit pour relayer les difficultés et propositions émanant du terrain auprès des parlementaires et du pouvoir exécutif. Nous sommes, avec l'ensemble de mes collègues, très attentifs à ce que vous allez nous dire et nous mesurons avec gravité l'ampleur de la tâche qui est la vôtre pour aider les entrepreneurs à traverser la crise. Je vous propose de présenter vos organisations en cinq minutes avant de passer aux points suivants : les aides ou mesures auxquelles vous avez accès, ou dont vous êtes au contraire exclus de fait, puis vos questions et revendications en particulier dans le cadre du plan de relance, ainsi que le sujet lancinant de l'ouverture des commerces. Nous aurons ensuite d'autres questions à vous poser au cours de la discussion.