Dans le cadre de la convention d'objectifs et de moyens fixée par l'État, Business France est chargé de la projection des PME et ETI françaises vers l'étranger, étant entendu que le soutien bienveillant aux intérêts français dans ces pays est assuré par le réseau diplomatique en général et les services économiques en particulier. Business France, qui est implanté directement dans certains pays, travaille historiquement avec des entreprises françaises de l'étranger. Celles-ci contribuent activement à l'économie française et peuvent être mises en relation avec des PME ou ETI françaises cherchant à s'implanter dans les pays en question. Il est vrai qu'il existe une difficulté collective à les identifier statistiquement, voire à les définir.
La Team France Export, regroupant notamment CCI France et Bpifrance, permet à certaines entreprises françaises de l'étranger de bénéficier directement de ce qui a été mis en place en termes d'apport de clients. Dans de nombreux pays, nous avons référencé près de 300 opérateurs dans deux domaines particuliers : l'amorçage commercial et l'ancrage. Ces entreprises bénéficient des efforts déployés par la Team France Export dans les territoires français pour identifier les entreprises et nous passons le relais à ces opérateurs privés dans le cadre d'un partenariat. Dans le cadre du plan de relance, le « chèque relance export » a été mis en place pour permettre à des PME et ETI françaises de bénéficier d'une subvention pour continuer leurs efforts de prospection à l'étranger. Pour ce faire, nous avons agréé près de 300 sociétés, dont la moitié est située à l'étranger. Celles-ci devaient au moins être francophones et capables de facturer en euros. Parmi elles figurent des chambres de commerce et des sociétés adhérentes de l'OSCI (Opérateurs Spécialistes du Commerce International), dont une part importante a été créée par des Français. Celles-ci peuvent bénéficier d'un apport de clientèle.
Concernant le volontariat international dans les entreprises (VIE), une initiative a été lancée par les chambres de commerces françaises à l'étranger et les conseillers du commerce extérieur (CCE) . Le sujet était de déterminer dans quelle mesure les entreprises françaises à étranger peuvent bénéficier du dispositif de VIE. Nous accompagnons les CCI et les CCE au montage d'une société par action simplifiée pour lever les blocages historiques. Nous avons en effet besoin en France d'une structure porteuse pour prendre des engagements légaux, opérationnels ou financiers. Les entreprises françaises de l'étranger seraient liées à cette société par un pacte d'actionnaires. Business France y est favorable. Deux sujets de vigilance demeurent cependant : la nécessité de mettre en place un process robuste et d'assurer la solidité de ces structures en France pour assumer les opérations légales et financières. Nos partenaires CCI France, CCI France International et les CCE prennent conseil auprès d'un appui juridique pour structurer les sociétés. Dès lors que ces points de vigilance seront levés, nous serons en mesure de déployer des VIE dans ces entreprises. Le coût d'accès au VIE s'élève à 30 000 euros. À profil similaire, cela représente la moitié du coût chargé d'un jeune de moins de 28 ans en France. De plus, grâce au « chèque relance VIE », nous serons en mesure de prendre en charge 5 000 euros du coût global à partir de décembre. Le VIE n'est donc pas une solution très onéreuse pour nos PME et ETI.
Sur les autres éléments, nous nous rangeons derrière les initiatives prises pour mettre en relation les PME et ETI françaises, en s'appuyant sur les CCIFI. C'est également au sein de ces chambres de commerce que nous rencontrons les entreprises françaises de l'étranger. Il existe donc des relations très concrètes que nous pouvons avoir autour de l'importation d'un produit. J'ai personnellement passé 15 ans dans le réseau, au sein duquel j'ai présenté des PME souhaitant obtenir des conseils ou enrichir leur catalogue.