Depuis trois ans nous nous focalisons sur les petites et moyennes entreprises. L'idée selon laquelle l'appareil public est exclusivement consacré aux gros contrats et aux grandes entreprises ne correspond donc plus à la réalité. Compte tenu de la structure industrielle de la France, il est vrai que les gros contrats représentent la majeure partie des chiffres du commerce extérieur. Toujours est-il que les mesures de soutien à l'appareil exportateur français se sont concentrées sur les PME et les ETI. La problématique du rôle et de la structure du réseau des CCI à l'étranger est un point clé. Un réseau plus solide leur aurait permis d'aider beaucoup plus facilement leurs adhérents. Nous sommes en effet entrés dans la crise sans dispositif existant facile à utiliser.
Concernant le dispositif d'appui à l'export, la mission flash qui a été lancée par la Délégation aux entreprises du Sénat nous apporte de l'aide, notamment pour étudier ce que font les autres pays. Toutes les options restent ouvertes pour la suite. L'idée n'est pas de revenir sur l'esprit de la réforme menée en 2018, qui prévoyait de créer un dispositif plus robuste autour de Business France et des CCI en France et à l'étranger. Une réflexion doit à présent être menée sur la manière de structurer le réseau des CCI à l'étranger. Quelles que soient les pistes envisagées, si de l'argent public était mobilisé pour soutenir ce réseau, un mandat viendrait alors contrôler son utilisation. Chaque CCI dispose de sa propre gouvernance et certaines tiennent à leur indépendance. Au niveau de l'administration, nous sommes ouverts à la réflexion.