Monsieur le président, vous êtes reconnu par la France comme président de transition, en charge de mettre en oeuvre un processus électoral dans votre pays. C'est un rôle qui se fonde sur la constitution du Venezuela. Je rappelle que la réélection du président Maduro en 2018, avec 68 % des suffrages, n'a pas été reconnue par une partie de la communauté internationale, et notamment par les pays de l'Union européenne, qui plaident pour l'organisation de nouvelles élections démocratiques.
Depuis la crise politique, qui dure depuis 2015, le régime chaviste malmène les contre-pouvoirs, et la répression s'abat sur l'opposition. Tout récemment, plusieurs de vos collaborateurs ont été arrêtés, et vous-même vivez sous une menace permanente, dans la clandestinité.
Le pouvoir en place est à l'origine de graves violations des droits humains, dénoncés notamment par le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.
Pouvez-vous nous dire où en est aujourd'hui la situation économique, sociale et sanitaire du Venezuela puisque, à tous les maux dont souffre déjà ce pays s'ajoute, comme ailleurs, la pandémie de Covid-19 ?
Par ailleurs, vous avez appelé à boycotter les élections législatives organisées par le régime le 6 décembre prochain. Vous allez lancer prochainement une consultation populaire destinée à permettre aux citoyens vénézuéliens d'exprimer leur refus de ce scrutin. En quoi cette consultation va-t-elle consister ? Comment l'organiserez-vous ? Quelles questions poserez-vous ?
Il se dit aussi que l'Assemblée nationale actuelle pourrait prolonger son mandat au-delà du 5 janvier 2021, à travers une commission permanente constituée autour de vous et d'autres chefs de parti. Est-ce bien le cas ? Quel pourrait être l'issue de ces différents processus ? Quels sont les scénarios possibles ?
Enfin, dans ce contexte, qu'attendez-vous de la communauté internationale et en particulier de la nouvelle administration américaine ? Avez-vous d'ores et déjà établi des contacts avec cette dernière ?
Monsieur le président, je vous cède la parole. Nous poursuivrons ensuite avec une séquence de questions-réponses avec mes collègues.