Intervention de Laurence Cohen

Commission d'enquête Évaluation politiques publiques face aux pandémies — Réunion du 8 décembre 2020 à 16h00
Examen du rapport

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

Je souhaiterais d'abord attirer votre attention sur le fait qu'étudier un rapport de 420 pages en une heure ou deux est impossible, même lorsqu'on a été très assidu aux différentes auditions. Cela est frustrant et il me semble qu'il va nous falloir réfléchir à une autre façon de faire. Nous sommes des parlementaires, nous avons le sens des responsabilités, et nous aurions pu signer une déclaration sur l'honneur, nous engageant à ne pas dévoiler le rapport, ce qui nous aurait permis de pouvoir l'étudier plus longuement.

Par ailleurs, j'ai cruellement manqué d'échanges collectifs au sein de la commission. Depuis le mois de juillet, nous avons multiplié les auditions intéressantes, mais nous n'avons jamais échangé avec nos rapporteurs, si ce n'est de façon informelle et amicale, et n'avons pas discuté ensemble des axes à définir. C'est dans un souci d'amélioration que je verse ces éléments à la réflexion commune.

En outre, je voudrais excuser ma collègue Éliane Assassi, prise en ce moment par des auditions à la commission des lois. Là aussi, la temporalité est compliquée...

Je remercie les rapporteurs pour leur travail. Le constat qu'ils font et les manques qu'ils pointent correspondent à ce que nous avons entendu lors des auditions. Cependant, certains éléments ne me semblent pas figurer dans leurs propositions. C'est notamment le cas du constat fait par des professionnels de santé - salués par Bernard Jomier dans son propos liminaire - sur la faiblesse de notre système de santé, le manque de personnel et de lits, ainsi que les difficultés qu'ils rencontrent. À aucun moment notre commission ne se prononce sur une éventuelle modification des politiques menées, ou sur les moyens alloués aux établissements de santé publique, notamment à l'hôpital. Vous évoquez un « hospitalo-centrisme », mais c'est le Gouvernement qui décide, dans la doctrine nationale, que presque tout passera par l'hôpital. Pourtant, la formulation retenue dans le rapport laisse à penser que l'hôpital a recherché cette situation, alors qu'il s'agit dans le fond d'un manque de coopération et de coordination.

De plus, certains de nos interlocuteurs auditionnés ont plaidé pour un maillage territorial de proximité, en mettant notamment en avant le niveau départemental. Il peut y avoir débat sur l'échelon le plus approprié, mais il ne me semble pas que cette question apparaisse suffisamment dans le rapport.

Enfin, à quel moment le rapport est-il considéré comme public ?

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