Intervention de Catherine Deroche

Commission d'enquête Évaluation politiques publiques face aux pandémies — Réunion du 8 décembre 2020 à 16h00
Examen du rapport

Photo de Catherine DerocheCatherine Deroche, rapporteure :

Cette souplesse entre les ARS et leurs antennes départementales pourrait être mise en place de telle façon que le niveau régional se déploie vers les départements en cas de besoin. Il est de bon ton de stigmatiser les ARS, ce qui revêt un caractère un peu populiste à mes yeux. Certes, des éléments sont à revoir - et cela a toujours été la position du Sénat - notamment sur la gouvernance et la place du président de région, mais elles effectuent tout de même un travail indispensable. Je ne vois donc pas d'autre solution que de les rapprocher du pouvoir politique de la région.

Je souligne que, dans la réponse à la covid, nous n'avons pas activé le plan Pandémie grippale, qui aurait pu être adapté à la nature de la pandémie. À l'époque de la grippe aviaire, Didier Houssin, alors directeur général de la santé, avait mis en place une délégation interministérielle à la lutte contre la grippe aviaire (Dilga), qui avait bien fonctionné. Lors du début de la crise de la covid, une telle structure n'existait plus, nous laissant assez démunis. Au moment où la ministre des solidarités et de la santé a senti qu'il se passait quelque chose, ce qui est indéniable lorsqu'on écoute les auditions, il y a parallèlement eu une grande lenteur dans la mise en oeuvre. Il manquait peut-être cet échelon-là pour amener de la réactivité et de la souplesse au processus.

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