Je partage les remarques préliminaires de Laurence Cohen sur la façon de travailler de la commission, même si je reconnais les contraintes liées aux élections sénatoriales ayant eu lieu entretemps. J'aurais souhaité des échanges. Sans aller jusqu'à nous transmettre le projet du rapport, un projet de plan détaillé aurait pu nous être présenté, sur lequel nous aurions pu discuter. Je vous ai transmis au mois de septembre dernier des questions portant sur l'efficacité du confinement, sur la mortalité, sur la réanimation, ou encore sur les tests ; j'espérais que le rapport y répondrait - je vous ai fait part hier soir de mon regret de ne pas trouver de réponses dans les 417 pages du document. Mes questions pourraient-elles figurer en annexe du compte rendu de cette réunion, afin qu'il en subsiste une trace ?
Les informations données dans le rapport sont-elles exhaustives ? Par exemple, avons-nous eu des statistiques par département sur l'utilisation des capacités hospitalières, tant pour le public que pour le privé ? En effet, je ne suis pas convaincu par la réponse qui nous a été apportée quant à l'utilisation des possibilités d'accueil des hôpitaux privés. Si tel n'est pas le cas, j'aimerais que figure dans le rapport la liste des informations demandées par la commission qui sont restées sans réponse.
Intuitivement, je n'étais pas favorable au renforcement des ARS. Je m'interroge sur le renforcement des moyens humains et financiers au niveau départemental. S'il s'agit d'un redéploiement, je souhaiterais que cela soit écrit noir sur blanc. Un des diagnostics sur les problèmes du système de santé français est l'ampleur des dépenses consacrées à sa partie administrative, au détriment de la partie soignante.
À propos des structures, il est, selon moi, contre-intuitif de proposer la création d'instances supplémentaires. Elles sont déjà très nombreuses, et, surtout, on n'en supprime aucune ! Je suis défavorable aux propositions 25, 26 et 27.
Je déplore aussi de ne trouver aucune proposition sur la capacité d'accueil en réanimation. J'estime qu'il serait souhaitable de former le personnel soignant de l'hôpital, indépendamment des services, pour aider en réanimation en cas de besoin. En cas de crise, il faut avoir à disposition du personnel soignant, d'autant que l'on nous dit qu'il s'agit non pas d'un manque de lits ni de matériel, mais bien d'un problème humain.