Cette commission a réalisé un travail colossal. Je partage les remarques de Mme Cohen sur la taille du rapport ainsi que sa frustration de ne pas avoir eu le temps de pouvoir le lire en entier dans la salle de consultation.
Le rapport comporte de nombreuses pages sur les masques. On évoque souvent la nécessité d'un stock de 1 milliard de masques : mais pourquoi ce chiffre ? Si l'on veut se préparer en vue de la prochaine pandémie, l'essentiel est de comprendre à quoi ils servent ; le stock était prévu initialement pour la population, mais il s'est avéré, finalement, que le vrai problème était le stock pour le personnel médical. Quelle est votre approche à cet égard ? De même, avez-vous étudié la logistique des masques comme des matériels ou des médicaments ?
Je n'ai pas tout à fait le même regard que vous concernant la participation des territoires à la fourniture de masques : j'ai souvent eu l'impression que les masques étaient utilisés à des fins de communication politique ? Cela n'a-t-il pas créé une gêne, voire une inquiétude supplémentaire pour les populations ?
La pandémie est encore là. Nous devons donc faire preuve d'humilité ; les vérités d'hier ne seront pas forcément celles de demain. Beaucoup considéraient que le second confinement avait débuté trop tard en France : finalement, on découvre que nous sommes parmi les meilleurs, ou les moins mauvais, en Europe. Notre travail est-il finalement pertinent, alors que l'épidémie est en cours et que l'on ne connaît pas encore la vérité ?