Intervention de Alain Milon

Commission d'enquête Évaluation politiques publiques face aux pandémies — Réunion du 8 décembre 2020 à 16h00
Examen du rapport

Photo de Alain MilonAlain Milon, président :

La réanimation n'est pas tant un problème de lits que de formation des personnels. En Allemagne, il n'y a pas de lits de soins intensifs ; tous les lits sont des lits de réanimation ; or, en France, on fait la distinction entre les lits de réanimation, au nombre de 5 500, et les lits de soins intensifs, qui sont au nombre de 18 000. Le problème est que les personnels ne sont pas assez formés. Lors d'une séance de questions au Gouvernement en septembre dernier, le ministre m'avait répondu que 7 000 personnes avaient été formées pour travailler en réanimation pendant l'été. Je n'ai pas pu vérifier si cela était vrai.

Je suis, pour ma part, favorable à un isolement contraignant, mais c'est aussi une question de philosophie politique...

J'ai été rapporteur de la commission d'enquête du Sénat sur la grippe H1N1. À l'époque, l'Éprus avait stocké 1 milliard de masques, qui n'étaient pas destinés qu'aux personnels, mais aussi à l'ensemble de la population. On avait aussi stocké des médicaments, notamment du Tamiflu, qui était efficace contre la grippe et certaines maladies virales. Le problème avec la crise actuelle est que l'on n'a pas encore trouvé de médicament efficace contre la covid. Le jour où l'on en trouvera, le rôle de Santé publique France sera d'en stocker autant que possible.

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