Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, en forme de propos liminaire, j’aimerais insister sur le moment dans lequel nous nous trouvons.
Notre pays traverse une période très difficile avec la covid-19 qui frappe de nouveau. Même si nous commençons à entrevoir le bout du tunnel, il reste encore bien du chemin à parcourir, comme l’a rappelé, mardi, le Président de la République.
Oui, nous vivons une crise sanitaire sans précédent face à laquelle les peuples du monde entier se doivent d’être unis pour s’en sortir ensemble, avec l’aide de la science et de la connaissance.
Il en va de même en ce qui concerne la transition écologique, véritable priorité pour le bien-être, et même pour la survie, de nos civilisations. Nous espérons que les cinq ans de l’accord de Paris permettront d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Depuis le début de ce quinquennat, gouvernement et majorité présidentielle sont pleinement engagés dans l’action écologique pour transformer en profondeur notre société et pour accompagner le changement vers moins de dioxyde de carbone, moins de déchets, plus de biodiversité, plus de mobilités douces et plus d’énergie verte, avec, entre autres, l’objectif de rendre nos villes plus respirables, la terre plus saine, les eaux moins usées, de préserver les sols et de protéger la faune sauvage.
Fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, fermeture de toutes les centrales à charbon d’ici à 2022, plan vélo, augmentation des surfaces agricoles dédiées au bio, obligation pour la restauration collective de travailler avec au moins 50 % de produits bio et de qualité, promotion du circuit court, prime à la conversion, fin de l’exploitation des hydrocarbures : toutes ces mesures ne sont qu’un début.
La transition écologique, c’est 30 milliards d’euros dans le cadre du plan France Relance, dont plus de 6 milliards d’euros consacrés à la rénovation énergétique dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov’, dont nous mesurons plus encore toute la pertinence avec le dernier rapport du Haut Conseil pour le climat – instance essentielle qu’il nous faut conforter, car acteur majeur de cette transition écologique à laquelle nous aspirons toutes et tous.
À cet égard, la présentation, cette semaine, de la dynamique environnementale RE 2020 est un outil supplémentaire indéniable. L’enjeu majeur est simple : diminuer significativement les émissions de carbone du bâtiment.
La transition écologique, c’est aussi la rénovation des bâtiments publics, des logements sociaux et des TPE et PME. La transition écologique, c’est encore plus de 1 milliard d’euros pour soutenir les transports du quotidien et étendre la pratique du vélo, plus de 3 milliards d’euros pour les technologies vertes, plus de 1 milliard d’euros pour la décarbonation de l’industrie. C’est aussi un soutien de 2 milliards d’euros à l’agriculture durable, à la filière bio et aux circuits courts pour revenir et développer une alimentation locale, saine et durable.
La transition écologique, c’est aussi la formidable dynamique entamée pour la mise en place des programmes d’avion décarboné et ce formidable défi que constitue la mise en service d’un avion « zéro émission » d’ici à 2035. Gouvernement, industriels, organismes de recherche sont mobilisés autour de cet objectif avec des moyens sans précédent.
Le budget de l’État pour 2021 est à la hauteur des ambitions environnementales de la France, puisque près de 43 milliards d’euros de dépenses sont favorables à l’environnement, soit une hausse de 8, 5 milliards d’euros par rapport à 2020, ce qui illustre l’engagement total du Gouvernement pour la transformation écologique de notre pays.
Cet engagement est vital. À l’heure des fake news et autres faits alternatifs, nous avons collectivement l’impérieux devoir de rappeler la réalité du changement climatique et les conséquences désastreuses qu’il occasionne. Rappelons-nous que, le mois dernier, trois vallées au nord de Nice ont été frappées par des pluies torrentielles et par des crues brutales occasionnant de lourdes pertes humaines et des dégâts considérables.
Malheureusement, ce type de désastre se répète et s’amplifie. Il faut réagir. C’est la raison pour laquelle la part du budget du ministère allouée à la prévention des risques naturels majeurs est en très forte hausse, de plus de 55 %. Cela permettra d’être au plus près des territoires et de leurs habitants pour plus et mieux les protéger.
Anticiper, innover et trouver des solutions efficaces à la crise climatique et écologique sont les axes majeurs de ce budget. La réduction du déficit écologique, au cœur de ce budget, va dans ce sens.
En effet, la France est le premier pays au monde à mesurer l’impact du budget de l’État sur l’environnement au regard de différents critères tels que la lutte contre le changement climatique, la protection des espaces naturels ou la lutte contre les pollutions. Il s’agit d’une pratique innovante en matière budgétaire, qui permet de vérifier la concrétisation sur le terrain des mesures écologiques que nous adoptons.
Avec ce budget, il s’agit de protéger les Français dans leur quotidien, d’améliorer l’air que nous respirons, de préserver la biodiversité pour les générations futures, d’améliorer le logement, la consommation, la production, mais aussi les déplacements et le transport, si essentiels dans le quotidien des Françaises et des Français.
Le budget pour 2021 qui nous est présenté par le ministère de la transition écologique est un budget de combat, un budget qui prépare le rebond de notre pays et qui se donne les moyens de ses ambitions pour répondre aux diverses crises que notre époque rencontre.
Le défi de la transition écologique, nous avons à le relever ensemble ; nous ne le relèverons pas les uns contre les autres, ni les uns au détriment des autres. L’écologie, c’est notre destin commun.
Pour toutes ces raisons, mes chers collègues, le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants votera les crédits de cette mission.