Intervention de Jean-Baptiste Djebbari

Réunion du 27 novembre 2020 à 9h30
Loi de finances pour 2021 — Compte d'affectation spéciale : financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale

Jean-Baptiste Djebbari :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, la crise que nous traversons a remis en cause certaines de nos certitudes, de nos convictions, de nos priorités. Mais, en matière de transports, elle n’a fait que les conforter.

Notre première priorité est en effet les transports du quotidien. Nous investissons pour les renforcer, notamment grâce à la loi d’orientation des mobilités.

Depuis le début de la crise sanitaire, et en particulier durant les périodes de confinement, ils se sont montrés essentiels au maintien de l’activité économique et sociale. Ils ont besoin aujourd’hui d’une attention particulière. Pour des raisons écologiques : leur part doit progresser face à la voiture individuelle. Pour des raisons économiques : leur modèle a été remis en question durant cette crise, et il faudra en tirer toutes les conséquences ; j’aurai l’occasion d’y revenir.

Notre deuxième priorité est de développer une politique au service de projets de territoires. C’est précisément ce que nous faisons. Dans le moment que nous vivons, la coopération avec les collectivités locales et leurs élus est plus que jamais cruciale. Des territoires stratèges, des territoires cofinanceurs, des territoires en responsabilité : voilà ce que je souhaite, et je sais que c’est aussi votre souhait.

Enfin – mais j’aurais pu commencer par là –, la transition écologique de nos transports irrigue l’ensemble de notre action. Nous l’avions déjà amorcée, la relance doit nous aider à l’accélérer. Là aussi, je sais combien les élus sont en première ligne.

Ces priorités traduisent notre démarche politique.

Une démarche de progrès humain, car nous considérons que la mobilité sociale passe d’abord par la mobilité géographique.

Une démarche de progrès technique, car nous voulons retrouver cet esprit pionnier, dont la France a tant fait preuve en matière de transports, mais qui semblait ces dernières années l’avoir quittée.

Une démarche, enfin, de réalisme et d’ambition budgétaires, car nous devons remettre à niveau des réseaux de transports qui ont, depuis trop longtemps, souffert d’un sous-investissement chronique.

Ce budget pour 2021 est un budget solide et ambitieux pour les transports en France.

Le programme 203, consacré aux infrastructures et services de transports, verra ses crédits augmenter de 17 %, pour atteindre 3, 7 milliards d’euros.

Le programme 205, consacré à l’action maritime de l’État, sera stable à hauteur de 159 millions d’euros.

Derrière ces sommes, il y a des engagements forts. Jamais l’État n’a autant investi dans le ferroviaire. Ce budget en est une nouvelle preuve. Le Président de la République l’a dit le 14 juillet : nous allons redévelopper les petites lignes ferroviaires, les trains de nuit, le fret ferroviaire.

Nous apporterons à ce dernier un soutien massif et inédit, avec 170 millions d’euros supplémentaires, qui permettront de réduire la moitié du tarif des péages ferroviaires en 2021, de soutenir le wagon isolé et le transport combiné, et d’amorcer la création ou la reprise de trois nouvelles autoroutes ferroviaires. Je pense aux liaisons entre Calais et Sète, entre Cherbourg et Bayonne, ou encore à l’axe Perpignan-Rungis, que nous souhaitons étendre vers Barcelone au sud et vers les ports de Dunkerque et d’Anvers au nord.

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