Intervention de Martine Filleul

Réunion du 27 novembre 2020 à 9h30
Loi de finances pour 2021 — État b

Photo de Martine FilleulMartine Filleul :

Dans son discours du 14 juin dernier, le Président de la République a estimé que la « reconstruction écologique qui réconcilie production et climat » passerait aussi par une « accélération de notre stratégie maritime ».

Or force est de constater que le secteur portuaire ne fait pas l’objet d’un soutien suffisant alors qu’il joue un rôle central en matière d’aménagement du territoire et de transition écologique.

Les auteurs de l’amendement estiment nécessaire qu’un plan de développement de 150 millions d’euros par an sur cinq ans soit mis en œuvre afin, comme le souligne le rapport de la mission d’information relative à la gouvernance et à la performance des ports maritimes, de « réarmer nos ports dans la compétition internationale ».

Ce plan de développement se déclinerait en trois volets : un volet dédié aux investissements en faveur de la reconversion écologique de nos ports ; un volet permettant aux ports de consentir des exonérations de droits de port et de redevances domaniales ; un volet permettant de favoriser les relocalisations industrielles grâce à une politique commerciale plus agressive.

Ce plan de développement de 150 millions d’euros par an sur cinq ans devra être complété par un plan de relance de plus grande ampleur pour accélérer la transition écologique grâce au report modal vers les transports massifiés de fret.

Les auteurs de l’amendement espèrent ainsi que les ports ne seront pas de nouveau oubliés et qu’ils bénéficieront des 7, 3 milliards d’euros dont ils ont besoin, soit un doublement des moyens qui leur sont actuellement dédiés, pour participer efficacement à la transition écologique.

Nous proposons donc la création d’un plan de soutien au secteur portuaire de 750 millions d’euros sur cinq ans, soit 150 millions d’euros par an.

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