Intervention de Jacques Fernique

Réunion du 27 novembre 2020 à 9h30
Loi de finances pour 2021 — État b

Photo de Jacques FerniqueJacques Fernique :

Cet amendement vise également à répondre aux besoins de développement des infrastructures cyclables.

On le sait, le Gouvernement a pour objectif louable de multiplier par trois la part du vélo dans les trajets quotidiens des Français, pour passer d’une part modale actuelle de 2, 7 % à 9 % en 2024. Le montant annuel prévu de 50 millions d’euros par an serait manifestement insuffisant pour y parvenir.

Il faut prendre conscience que le développement du vélo a changé d’échelle ces dernières années, et encore plus ces tout derniers mois. Moi qui viens de Strasbourg, je peux vous dire que l’on se sent moins seul…

Cette dynamique nécessite d’être accompagnée. Il est raisonnable d’anticiper une hausse continue du nombre de collectivités candidates à des financements de l’État. La montée en charge doit donc être à la hauteur.

L’abondement du fonds vélo permettrait de financer le développement de nouvelles politiques, encore trop timides dans notre pays et pourtant indispensables, à savoir l’accessibilité en gare via le réseau cyclable, une offre suffisante de stationnement sécurisé des vélos en gare d’ici à 2022, l’embarquement des vélos à bord des trains, les services de réparation et de location de vélos dans les gares et – point important – une politique éducative par l’intermédiaire des vélo-écoles, promue par la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB).

J’insiste sur ce dernier volet, car l’enjeu est aussi, je le disais hier, culturel et éducatif. Il s’agit de réduire les tensions qui résultent de cette irruption forte des vélos sur un territoire jusqu’à présent presque exclusivement dévolu aux véhicules motorisés, et d’ores et déjà assez compliqué pour les piétons.

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