Cet amendement, à l’instar de celui de M. Dantec, vise à augmenter le plafond d’emplois de l’Ademe de 100 ETP.
L’Ademe aura, en 2021, un rôle stratégique dans la mise en œuvre du plan de relance du Gouvernement dans de nombreux domaines comme l’économie circulaire, la rénovation énergétique des bâtiments, la reconversion des friches industrielles ou la décarbonation de l’industrie.
Pour mener à bien à ces missions, l’Ademe a demandé le recrutement de 80 à 100 ETP. Nous demandons plus. Le Gouvernement a refusé de répondre à cette demande. Pis, le PLF pour 2021 prévoit une nouvelle diminution de 18 ETP à mission constante qui vient s’ajouter à celles des années passées : moins 20 ETP en 2020, moins 16 ETP en 2019, moins 19 ETP en 2018.
Cette situation conduit l’Ademe à devoir recruter des intérimaires pour mettre en œuvre le plan de relance. Ce type de contrat va bien évidemment dans le sens d’une précarisation de l’emploi, avec des contrats de dix-huit mois maximum, et, à long terme, une perte de savoir-faire pour l’agence, qui devra composer avec des salariés de passage.
Rappelons également que, en trois ans, le budget de l’Ademe sera passé de 611 millions d’euros à 551 millions d’euros. Si les ressources de l’agence sont également composées de ressources propres qui devraient augmenter, ces diminutions successives peuvent interpeller. Elles n’envoient pas un bon signal à l’heure où, au-delà du plan de relance, les missions de l’Ademe ne cessent de s’élargir par la mise en œuvre de la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015 ou de celle relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire.
On demande à l’Ademe de faire plus avec moins. Ce n’est pas acceptable.
En se basant sur un montant estimatif de 50 000 euros par ETP, une augmentation de 100 ETP nécessiterait 5 millions d’euros.