Cet amendement vise à rétablir le plafond d’emplois de Météo-France qui subit une baisse de 95 ETP.
Avec les autres sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, nous avions déjà déposé un amendement dans ce sens lors de la précédente loi de finances. En effet, Météo-France voit ses effectifs décroître depuis des années : 95 emplois en 2021, 84 en 2020, 73 en 2019, 64 en 2018. En dix ans, Météo-France aura perdu 20 % de ses emplois.
De plus, lors de son audition à l’Assemblée nationale par la rapporteure spéciale, la directrice générale de Météo-France a précisé que, en cinq ans d’application du plan Action publique 2022, plus de la moitié des personnels aura changé soit de métier, soit de lieu de travail, soit de direction. De cela résultera une grande déstabilisation.
Météo-France doit pourtant remplir de nombreuses missions dont l’importance ne cesse de croître à l’heure du réchauffement climatique et de la multiplication des aléas climatiques.
Nicole Bonnefoy, dans son rapport d’information sur la gestion des risques climatiques et l’évolution de nos régimes d’indemnisation, a mis en avant le rôle fondamental de cet opérateur en matière de recherche et d’expertises publiques dans l’anticipation et la gestion des aléas climatiques, mais aussi dans l’évaluation de l’impact du changement climatique.
Nous comprenons bien qu’il y ait des évolutions technologiques, mais nous avons également besoin d’une ingénierie pour permettre d’affiner le travail sur le terrain.
En se basant sur un montant estimatif de 50 000 euros par ETP, la baisse de 95 ETP pourrait être compensée par 4, 75 millions d’euros.